Toute histoire commence par une belle rencontre. L’histoire que je vais vous raconter n’est pas différente, à ceci près que la rencontre en question était tout à fait inattendue. Imaginez-vous plutôt! J’étais à Rome, participant à une réunion entre membres de sociétés d’étudiants issus de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche en pèlerinage. On était à table, dans une trattoria à quelques pas du Vatican. On parlait de la Ville éternelle et de ses trésors, de ce qu’on avait vécu pendant ce séjour, et de l’audience accordée par le pape François qui suivrait le lendemain. Comme tous bons étudiants, on a chanté: en allemand, en français et en italien (invitant les serveurs du restaurant à se joindre à notre chorale improvisée).
Entre deux chansons, je me suis mis à converser avec ma voisine, Geneviève Genoud, une historienne fribourgeoise. Elle me demandait ce que je faisais à Rome -question pertinente puisque que je n’avais pas voyagé avec le groupe. Je lui explique que je suis jésuite, et que je suis des cours de liturgie à l’Institut Pontifical Oriental. Elle me raconte qu’elle fait, quant à elle, un second degré d’histoire de l’art et que, pendant un stage au sein du Service des Biens culturels de Fribourg, elle a travaillé sur l’histoire d’un bâtiment aujourd’hui disparu du Collège Saint Michel. Un collège construit en son temps, par les jésuites! Quelle chance! Comme on dit: Rome est un village où on y rencontre le monde!
De cette rencontre inattendue est née une idée: celle d’une série d’articles sur le Collège Saint-Michel de Fribourg, ou plutôt «Le Collège» comme disent les locaux. Évidemment, il existe déjà un bon nombre d’écrits (incluant ceux de plumes jésuites) qui traitent en détail de l’histoire du Collège, de ses bâtiments et de ses habitants (permanents ou de passage). Notre série sera un peu différentes et se composera de clins d’œil, non seulement sur la fondation du premier bâtiment en 1582 construit sous la direction de «l’ancienne Compagnie» (la Compagnie de Jésus entre 1540 et 1773), mais aussi sur l’histoire du Collège sous la tutelle laïque, après le retrait des jésuites. Ainsi, Geneviève Genoud évoquera notamment: le plan de Giovanni Rosis, les relations entre l’Instruction Publique et la direction du Collège au tournant du XXe siècle, le pavillon Raoul Pictet, les facéties des élèves et l’enseignement dispensé d’abord par les jésuites, puis par les laïcs.
Nous sommes très reconnaissants à Geneviève Genoud de mettre à notre disposition son expertise et son savoir. Si nous y prêtons attention, le travail des historiennes et des historiens peut nous servir de boussole et nous permettre non seulement de nous rendre compte du chemin parcouru, mais également de vecteur de curiosité pour naviguer sur le grand océan de l’histoire et éclairer le présente des expériences du passé.
Mieux connaître l’histoire du Collège Saint-Michel de Fribourg nous permet de mesurer son importance dans la vie éducative du Canton de Fribourg. Les relations entre les différents acteurs (hommes, femmes, institutions) qui ont laissé des traces historiques, architecturales, culturelles majeures constituent un kaléidoscope fascinant.
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Des articles à retrouver ici
Chapitre 1: Il était une fois... le Collège St-Michel
Chaptire 2: Saint-Michel, son église et son aile occidentale
Cahpitre 3: à venir