Saint-Michel, son église et son aile occidentale

Progressons dans le couloir sous le regard d’anciens jésuites et personnages qui ont marqué le Collège de leur influence comme Nicolas-Joseph-Albert de Diesbach, François et Jean Fégely, St Charles Borromée et Pierre Schnewly ainsi que Jean de Lanthen-Heid ancien propriétaire du terrain sur lequel fut érigé le Collège. Nous voici arrivés au bout du couloir. A notre gauche et à notre droite, deux lourdes portes en bois, l’une donnant accès à la cour d’honneur et l’autre à la cour extérieure. Face à nous, outre un escalier en colimaçon donnant accès aux étages, un couloir menant directement au chœur de l’église. La construction de celle-ci débute en 1604. Nous aurons l’occasion de reparler de l’église prochainement. Prenons l’escalier et montons au premier étage. A la sortie de la volée de marches, un bénitier nous accueille, il précède les sept marches qui nous séparent de la chapelle dédiée au fondateur des Jésuites, St-Ignace de Loyola.

À notre gauche, le couloir du premier étage, avec son parquet ciré et doré luisant au soleil, ses grandes fenêtres donnant sur la cour extérieure. De tout temps l’étage est réservé aux plus hautes instances avec les chambres des pères responsables puis le rectorat. Entre chacune des portes, un tableau de grande dimension. Le premier, une œuvre de 1718, représente l’Archange survolant le collège qui lui est dédié. Le second, daté également du 18^e siècle, illustre St-Charles Borromée en prière, entouré de 18 médaillons faisant référence à des épisodes de sa vie. Plus nous progressons dans le couloir, plus le plancher crisse sous nos pas… on craint presque de se faire surprendre par l’un des pères ou le préfet de l’internant dont la présence hante encore les lieux. Arrivé à la jonction avec l’aile du collège, une petite porte donne accès la terrasse de l’ancienne cuisine, juste à sa droite, un autre vestige du passé, le buffet de l’ancien passe-plat. Juste après, faisant concurrence aux tableaux anciens, les œuvres contemporaines des élèves choisies pour illustrer la traditionnelle carte de la St-Nicolas.

Le couloir du second étage dessert à l’origine les chambres des pères enseignants ainsi qu’une bibliothèque. Lors de la laïcisation de l’établissement, tout l’espace change d’affectation, des salles de cours remplacent alors les appartements des religieux. A cet étage, le parquet est plus terne, plus usé par le passage des étudiants. Montons les dernières marches de l’escalier en colimaçon pour nous rendre dans les combles. Comme pour les ailes du collège et du gymnase, les combles de l’aile occidentale ont été aménagées en dortoirs pour les élèves auxquels on joint une bibliothèque qui sera divisé en salles de dessin technique et d’histoire naturelle à partir de 1916. Les dortoirs deviendront salles de classe en même temps que leurs homologues du bâtiment principal.

À suivre...