Le jésuite zurichois Franz-Xaver Hiestand © Christian Merz

Franz-Xaver Hiestand: «Je veux remuer l'esprit des gens, à la manière de Platon»

Depuis le premier dimanche de l'Avent, les portes de l'aumônerie catholique universitaire (aki) des jésuites zurichois sont à nouveau ouvertes. «Cette rénovation nous permet de créer un “espace des possibles” pour utopie concrète, un lieu d'exploration existentielle où les espoirs peuvent éclore», se réjouit Franz-Xaver Hiestand (60 ans). Il estime qu'un “wokeness” conséquent devrait se pencher sur les luttes confessionnelles. Il apprécie la liberté des jésuites qui ont continué à célébrer l'Eucharistie même pendant le confinement. Un article d'Eva Meienberg publié initialement en allemand sur kath.ch.

Franz-Xaver Hiestand ouvre prudemment les portes de l'aki, la communauté universitaire catholique, située au n°86 Hirschengraben à Zurich. Elle vient de rouvrir après de longs travaux de rénovation. Au moment de ma visite, peu avant la journée d’inauguration du 3 décembre, d'énormes sacs d'humus gisaient encore au sol, dans le jardin. Des éléments d'échafaudage étaient posés ici et là. Des bâches en plastique pendaient comme du papier cadeau déchiré à la hâte. Cette nouvelle aki est un cadeau de Noël en avance. Le premier dimanche de l'Avent était un jour de fête: l'établissement rouvrait enfin ses portes.

Les flux d'étudiants entre la gare centrale de Zurich et les grandes écoles passe quotidiennement devant l'aki. On peut aussi l'observer depuis le Polybähnli (le petit train funiculaire qui passe à côté). D'autant plus maintenant que l’aki a été repeinte d'une couleur rouge foncé, presque terreuse.

La vie catholique, un travail de longue haleine

«Vivre au sein des grandes écoles aujourd'hui, en faisant preuve d'ouverture au monde et en suivant la foi catholique, est un travail de longue haleine», estime Franz-Xaver Hiestand: «De nombreux étudiants nous trouvent rétrogrades, suspects ou inefficaces. Pour d'autres, récemment convertis, nous sommes des libres-penseurs déconcertants.»

Depuis les années 1970, le nombre d'étudiants dans les paroisses universitaires ne cesse de reculer. À Lucerne, par exemple, les jésuites abandonnent l'aumônerie universitaire. Ils resteront cependant à Zurich, assure Franz-Xaver Hiestand. Le jésuite est fier de la nouvelle aki, qui a plus de cent ans d'existence. Il espère que les étudiants apprécieront autant que lui l'établissement.

Les nouveaux locaux de l'Aki

 

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