Le Père Matteo Ricci sj déclaré vénérable

Le pape François a autorisé le 17 décembre 2022 la promulgation de 16 décrets par le dicastère pour les Causes des saints. Ils reconnaissent officiellement un miracle –attribué à l’intercession d’un évêque uruguayen–, le martyre d’une famille polonaise assassinée par les nazis, l’offrande de vie d’un laïc brésilien en 1981 et puis les vertus héroïques de 13 personnes, dont 6 Italiens. Le Père Matteo Ricci (1552-1610), grand missionnaire jésuite en Chine qui compte parmi les catholiques dont les vertus sont reconnues par l’Église catholique, devient ainsi vénérable, une étape importante pour une future béatification, rappelle Maurice Page sur cath.ch.

Le Père Matteo Ricci, le grand missionnaire jésuite en Chine

Ce titre de «vénérable», attribué à tous les «serviteurs de Dieu» dont l’héroïcité des vertus est approuvée par décret romain, remonte à 1913. Par cette appellation, l’Église considère que ces catholiques ont vécu à un grade héroïque les vertus chrétiennes théologales (foi, espérance, charité) et cardinales (prudence, justice, force et tempérance).

Dans le contexte tendu des relations entre la Chine et le Saint-Siège, la reconnaissance des vertus héroïques du prêtre jésuite Matteo Ricci (1552-1610) est une nouvelle particulièrement forte qui intervient près de 40 ans après l’ouverture de la cause de ce missionnaire.

Cet Italien, né à Macerata, est entré à 18 ans dans la Compagnie de Jésus. En 1577, il demande la permission de partir pour les missions orientales et se rend alors en Inde où il est ordonné prêtre, à Goa.

Premier religieux à la Cour de l’empereur de Chine

En 1583, il entre en Chine – d’ordinaire impénétrable pour les étrangers -, et se fixe au sud-est de l’empire, près de Canton où il réside durant 17 ans. C’est le premier religieux à pénétrer à la Cour de l’empereur de Chine, en 1600, indique la Compagnie de Jésus.

Là, il met en œuvre une nouvelle méthode d’apostolat consistant à s’adapter aux us et coutumes du pays et à s’occuper de la formation d’un clergé indigène. Passionné de physique, d’astronomie, de mathématiques ou bien encore de musique, il publie en chinois de nombreux ouvrages scientifiques et religieux, des œuvres dont s’empare la haute société chinoise. Il est aussi l’auteur de mappemondes qui présentent le monde à la Chine. Après 28 ans de mission, il meurt à Pékin en 1610, à l’âge de 57 ans.

Apôtre de l’inculturation

Passeur du confucianisme vers l’Occident, il est considéré comme un apôtre de l’inculturation et comme le précurseur de la grande lignée des jésuites en Chine. C’est en 1984 seulement que l’évêque de Macerata, la ville de naissance du jésuite, lance sa cause de béatification. Cette cause est associée à celle d’un catholique chinois, son ami lettré Xu Guangqi, haut fonctionnaire à la Cour impériale, qu’il a converti au christianisme, sous le nom de ›Paul’. (cath.ch/imedia/hl/be)

Lire cet article de cath.ch dans son intégralité sur leur site.
Litre également sur cath.ch: Le jésuite Matteo Ricci déclaré vénérable

Newsletter

Das Magazin „Jesuiten“ erscheint mit Ausgaben für Deutschland, Österreich und die Schweiz. Bitte wählen Sie Ihre Region aus:

×
- ×