Pour une nouvelle année ecclésiale pleine d'espoir

Le 1er septembre dernier, nous avons entamé la nouvelle année ecclésiale dans la tradition byzantine. Il est donc temps de jeter un regard sur le passé afin d'aborder sereinement la nouvelle année. Histoire de ne pas placer ce nouveau départ sous une étoile difficile...

Une amie proche m'a annoncé récemment que ses parents s'étaient séparés après plus de 40 ans de mariage, et qu'ils prenaient désormais des chemins différents. Cela l'a touché profondément ! même s'il ne s'agit pas de sa relation à elle, ses parents occupent une place importante dans sa vie et ont toujours été, d'une certaine manière, un modèle de stabilité et de continuité. Elle ne pouvait sans doute pas se douter que cette stabilité reposait depuis longtemps sur des bases incertaines. C'est pourquoi, malgré des signes avant-coureurs qu'elle n'a sans doute pas voulu percevoir, la décision a finalement été si surprenante.

Ce qui lui a été difficile a accepté pour mon amie, ce n'est pas tant la séparation -la relation étant apparemment irrécupérable- mais les conséquences que cette séparation a eue sur la vie de famille. La maison dans laquelle elle avait grandi a été vidée, et elle s’est rendu compte que les appartements dans lesquels ses parents ont emménagé séparément ne pourraient jamais remplacer ce foyer. Elle a également dû surmonter la rencontre avec les nouveaux partenaires de son père et de sa mère. Puis, des problématiques organisationnelles se sont greffées comme la question de savoir comment et où la famille allait célébrer Noël à l'avenir.

Je n'avais pas de solution toute faite à proposer à mon amie pour soulager sa peine, mais je lui ai offert mon écoute et une posture –celle de Marie. La première grande fête de la nouvelle année ecclésiastique est la naissance de la Mère de Dieu le 8 septembre. Et Marie revêt pour moi cette rassurante posture intérieure emplie d'espérance. Pas une douce consolation –«tout ira bien» – mais une profonde confiance en Dieu qui l'accompagne dans sa recherche de  voies nouvelles; pendant son temps de repos chez Elisabeth, mais aussi dans le changement d'attitude de Joseph. Ainsi, elle devient elle-même porteuse d'une espérance en Jésus-Christ.

Pas de douce consolation "tout ira bien", mais une profonde confiance en Dieu qui l'accompagne dans sa recherche et sa lutte pour de nouvelles voies; pendant son temps de repos chez Elisabeth, mais aussi dans le changement d'attitude de Joseph. Ainsi, elle devient elle-même porteuse d'une nouvelle espérance en Jésus-Christ.

Je vous souhaite en année ecclésiastique naissante un renouveau plein d'espoir et de personnes qui vous soutiennent dans cette démarche.

Auteur:

Mathias Werfeli SJ

Mathias Werfeli sj est né en 1977 à Bâle, en Suisse, au sein d'une famille réformée. Il a grandi à Bâle-Campagne aux côtés de ses parents et de son frère. Il a poursuivi des études en histoire médiévale, ainsi qu'en littérature et linguistique anglaise à l'Université de Bâle.
Dès son adolescence, le jeune Mathias Werfeli s'intéresse à la spiritualité et la liturgie de l'Église orientale. Il participe en tant que choriste à la communauté gréco-catholique ukrainienne de Zurich, où il est finalement intégré et nommé sous-diacre après un cheminement de 15 ans. Pendant ses années universitaires, il s'implique également dans la vie de la communauté catholique de l'Université de Bâle, où il apprend à connaître et à apprécier les jésuites et leur spiritualité à travers les Exercices spirituels.
En 2015, il rejoint la Compagnie de Jésus. Après avoir étudié la théologie et la philosophie à Paris, il rentre à Zurich pour suivre un stage d'un an au sein de la communauté universitaire catholique (Aki). Depuis 2022, Mathias Werfeli sj poursuit ses études à l'Institut pontifical oriental de Rome.

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