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Météo suisse au risque du climat

Le scénario se répète chaque été, ou presque. Quelques régions de Suisse et d'ailleurs, toujours très localisées, mais pas toujours au même endroit, subissent pluies abondantes, orages violents, parfois grêles qui tombent comme des hallebardes. Ces événement météorologiques provoquent des inondations, la saturation des égouts, des glissements de terrains, des arbres tombés sur les voies ferrées ou sur les routes. Le résultat en est l’intervention des pompiers et la fermeture temporaire des lignes de bus, de tram ou de RER. Le Jura et Zurich ont été particulièrement touchés cet été avec des interventions de pompiers et des routes fermées.

Ces catastrophes qui, en Suisse n’ont pas entraîné jusqu’ici de pertes humaines comme récemment au Japon ou en Indonésie, posent la question: le réchauffement climatique est-il la cause de ces événements spectaculaires?

Chacun voyant midi à sa porte, les habitants de l’Ouest canadien, qui eux subissent cette année des canicules frôlant les cinquante degrés et provoquant d’immenses incendies, répondront d’emblée positivement à la question. Oui, climat et météo sont liés. Mais la fraîcheur relative de ce début du mois de juillet 2021 dans le Jura inciterait à répondre non. Inversement, les hivers rigoureux subis par les New-Yorkais au début de l’année, comparés aux températures quasi printanières qui ont régné de ce côté-ci de l’Atlantique, inverseraient sans aucun doute les jugements.

C’est une façon de dire que la météo locale et l’évolution global du climat ne sont pas corrélées. Les scientifiques le soulignent en répétant à qui veut l’entendre qu’il serait hasardeux d’établir un lien entre réchauffement climatique et météo. De la même façon, les économistes savent que la macro-économie, celle qui intéresse les banquiers centraux et les politiciens qui ne considèrent que les «agrégats» et les statistiques, ne préjuge en rien des événement microéconomiques dont pâtissent les employés d’une région particulière ou d’un secteur économiquement sinistré. Ce sont des phénomènes de «natures» différentes. Certes! Mais le doute est permis. C’est en effet ce qu’il faudrait démontrer.

En effet, année après année, l’hypothèse est tentante et se renforce de relier réchauffement du climat et météos extrêmes. L’hypothèse a quelque chose de rationnelle. De même qu’il existe un lien élastique entre la macroéconomie et la microéconomie, de même on voit mal comment la météo locale pourrait s’isoler totalement des conditions générales qui président au climat de notre planète. Reste à préciser l’élasticité de ce lien. J’attends les scientifiques sur cette question.

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