«Ce cycle de cours est notre contribution aux initiatives de l’Année ignatienne». C’est ainsi que le Père Stephan Lipke, directeur de l’Institut Saint-Thomas de Moscou, un centre de formation dirigé par les Jésuites, a décrit les trois sessions sur la Compagnie de Jésus que l’Institut propose en mai. Le but: promouvoir une connaissance de l’Ordre basée sur une approche historique: «nous allons essayer de rompre le stéréotype –présent dans la culture russe– qui voit chez les jésuites des gens liés à des intérêts politiques ou dont il vaut mieux se méfier.»
Le parcours de la formation est dirigé par l’historien Vitaly Leonidovich Zadvorny, auteur de trois volumes sur l’histoire des papes, de Saint-Pierre à Sylvestre II, et auteur de nombreux articles scientifiques. Les deux premières conférences (ce 12 et le 19 mai) mettent en lumière la richesse et la multiplicité culturelle des membres de la Fraternité, présentant différentes figures des jésuites, à travers leur caractérisation globale: scientifiques, poètes, écrivains et artistes qui ont contribué au développement de la culture dans différentes parties du monde.
La troisième leçon (agendée le 26 mai) se concentre sur l’influence des jésuites dans le paysage socioculturel de la Russie dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la période d’élaboration des réformes de Pierre le Grand. Nous nous souviendrons des événements particuliers de lla Compagnie en Russie: pensez, par exemple, à la non-réception, en 1773, par la souveraine orthodoxe Catherine II, du décret pontifical de suppression de la Fraternité. L’histoire des jésuites dans le monde reste largement peu connue du public russe et, plus généralement, russophone, et est souvent associée à de faux mythes. Avec ce parcours, l’Institut St. Thomas offre la possibilité, d’une part, de confronter l’histoire de l’Ordre, laissant place aux questions du public; et, d’autre part, il permet aussi de connaître la réalité de la Compagnie de Jésus présente aujourd’hui en Russie.
Les réunions, ouvertes à tous, ont lieu en présence à l’Institut de Moscou, mais il sera également possible de participer à distance, en se connectant via Zoom, à partir de 18 heures en Italie.
