Le pape doit se préparer à son déclin et à sa mort inévitable

Avant son déclin et à sa mort inévitables, le pape François devrait faire trois choses d’après le journaliste jésuite américain Tom Reese.
Premièrement: émettre des documents publics décrivant ce qu'il convient de faire s'il devient inapte et signer une procuration pour les soins de santé au cas où il deviendrait incapable de prendre des décisions médicales pour lui-même: «Des rumeurs circulent selon lesquelles le pape disposerait d'un document secret pour faire face à de telles éventualités, mais le secret alimente les spéculations et les rumeurs. Tout document produit par un cardinal au Vatican après que le pape est malade ou affaibli donnera du fil à retordre aux théoriciens de la conspiration. Les lois élaborées par quelques personnes seulement et qui n'ont jamais été officiellement promulguées comme l'exige le droit canonique seront contestées.»

Deuxièmement, le pape devrait réformer les réunions des cardinaux qui ont lieu avant le conclave au cours duquel ils élisent un pape. «Le récent synode sur la synodalité a montré une meilleure façon de mener ces réunions. Lors du synode, des «conversations dans l'Esprit» ont été menées à des tables rondes de 10 participants. Ces conversations, qui ont favorisé la prière, l'écoute et le discernement, ont été très appréciées par les participants. Un processus similaire préparerait mieux les cardinaux au conclave qu'une série de discours ennuyeux. Cela donnerait également le temps aux cardinaux, en particulier aux nouveaux, d'apprendre à se connaître.»

Troisièmement, le pape devrait rétablir les procédures de vote traditionnelles lors d'un conclave. «La méthode traditionnelle d'élection d'un pape par un vote aux deux tiers est bien meilleure que les nouveautés instaurées par Jean Paul II et Benoît XVI. Elle encourage l'élection d'un candidat consensuel plutôt que d'un candidat représentant uniquement une faction majoritaire. Elle permet au conclave de voter pour différents candidats jusqu'à ce que l'un d'entre eux obtienne les deux tiers des voix.»

Et de conclure: «J'aime François parce que c'est un pape pastoral qui se préoccupe des réfugiés, des migrants, des pauvres et de l'environnement. Mais il n'est pas un juriste canonique, et les changements que je préconise ne sont donc pas ses priorités. La meilleure solution serait sans doute de confier ces sujets à un expert en droit canonique, comme le cardinal Gianfranco Ghirlanda, qui pourrait rédiger des propositions en vue d'un débat public au sein de l'Église. Avec un peu de chance, nous n'aurons peut-être pas à faire face à ces problèmes dans un avenir immédiat, mais les institutions ne doivent pas dépendre de la chance.»

Lire l’article dans son intégralité (en anglais) sur RNS

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