Actuellement basé à Nuremberg (Allemagne), le noviciat des jésuites d'Europe centrale déménage fin février à Innsbruck, en Autriche. «En raison de la baisse du nombre d'entrées au noviciat, la communauté des novices est devenue trop modeste pour la maison de Nuremberg», commente le maître des novices, le Père Thomas Hollweck sj, marquant ainsi l'une des raisons centrales de ce déménagement. À Innsbruck, la communauté des novices déménage dans le collège jésuite de la ville. Plusieurs jeunes jésuites y vivent déjà -des étudiants de troisième cycle pour la plupart- ainsi que des jeunes adultes qui réfléchissent à leur avenir en suivant «L'atelier du futur» proposé par la Compagnie de jésus. «Vivre en compagnie d'interlocuteurs du même âge s'avère essentiels pour les jeunes hommes qui discernent sur leur vocation. Ce "groupe de pairs" qui fait défaut à Nuremberg est aussi une raison de ce déménagement», explique Hollweck sj.
Au quatrième étage du Collège d'Innsbruck, les travaux de construction nécessaires sont sur le point de s'achever. Thomas Hollweck sj et Sebastian Ortner sj, l'assistant du maître des novices (appelé socius au sein de la Compagnie de Jésus), conservent leurs fonctions à Innsbruck. Après leurs cinq premiers mois de noviciat à Nuremberg, les deux novices -Gabrielius Zaveckas et Matteo Piccioni- déménagent ainsi à Innsbruck. «Dans ce lieu très animé, le défi sera d’imaginer comment instaurer le silence et créer l'espace nécessaires aux processus de décision des jeunes hommes. Tout le contraire de Nuremberg où le silence était omniprésent, presque torp assourdissant d'ailleurs», explique le Père Hollweck sj pour décrire les différences entre les deux sites. Pour le maître des novices, le déménagement à Innsbruck est plus qu'un simple changement de lieu. «C'est aussi un nouveau départ, tant au niveau du fond, que des structures et de la manière dont nous voulons organiser le noviciat. Nous devons discerner sur nos relations les uns avec les autres. Comment se devrait se vivre le noviciat en 2022 avec des groupes plus petits? Comment le noviciat se vit-il dans la situation ecclésiale et sociale actuelle? Il conclut: «Prendre un nouveau départ dans un nouveau lieu et dans d'autres conditions me réjouit, car je pense que nous avons grand besoin de nombreux nouveaux départs».
