• Les doctorants de JWL et leury mentors @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Mary McFarland @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Mélodie Honen-Delmar @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Magdalena Nauderer @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Orville de Silva sj @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Anna Mayr @ SJ-Bild/Céline Fossati
  • Armando Borja @ SJ-Bild/Céline Fossati
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JWL: Les employés doctorants mettent leurs savoirs en commun

Depuis plus de 10 ans, JWL - Jesuit Worldwide Learning propose des cursus d’études supérieures à des personnes vivant en marge de la société. L’œuvre jésuite est née d'une initiative d'éducation numérique fondée en 2010 (alors Jesuit Commons) par une alliance de collèges et d'universités jésuites du monde entier. Aujourd’hui, JWL regroupe une communauté de plus de 10'000 étudiant·e·s issus de plus de 80 communautés, situées dans une trentaine de pays à travers le globe.

Ce qui est nouveau, c’est le rôle de JWL dans les postgrades universitaires menés par ses propres employés, des étudiantes et des étudiants d’origine française, allemande, indienne, américaine, kenyane et rwandaise ou œuvrant dans les différents pays accueillant des formations de JWL comme le Malawi.

En ce mois de juin 2024, le siège de l’association basé à Genève réunissait sept des employés doctorants –cinq en présentiel et deux en visioconférence– dont le sujet de thèse prend directement racine dans l’organisation jésuite. Un regroupement bienvenu pour mettre en commun les connaissances et ouvrir des perspectives pour les étudiants comme pour l’institution. Fort des échanges et des recherches de ses doctorants, JWL enrichit sa vision des programmes qu’elle met en place et ses connaissances des besoins et des bénéfices sur le terrain. Pour cette mise en commun de savoirs, les étudiants peuvent compter sur les compétences de la cofondatrice et ancienne directrice internationale de Jesuit Worldwide Learning, Mary McFarland.

Une opportunité en or

Directrice des programmes professionnels et responsable de la recherche pour JWL, Mélodie Honen-Delmar est l’une des doctorantes de l’œuvre jésuite, doctorat qu’elle mène à l’Université de Genève. Après ses études à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), elle est entrée à JWL en tant que stagiaire (2020) assistante de recherche. Depuis 2021, elle est employée et, depuis septembre 2023, doctorante en science de l’éducation.

«J’ai toujours eu ce but en tête, mais je ne voulais pas mener mes recherches postgrades dans un lieu académique. Après mon master, j’avais besoin de me confronter à la réalité du terrain. Je savais que je voulais faire un doctorat autour du travail de JWL. J’ai eu la chance que le directeur exécutif, Peter Balleis sj approuve mon idée, décide d’en faire profiter d’autres employés, et qu’un financement ad hoc ait pu être trouvé auprès d’un organisme privé.» La recherche comme moyen de renforcer les savoirs et l’autonomie de des étudiants et leur permettre d’agir efficacement au sein de leur communautés (empowerment) était d’ailleurs déjà au cœur de la mission de JWL.

« L’idée de créer un centre de recherche pour doctorants –un hub comme nous en proposons à nos étudiants dans différentes régions– permet de se soutenir, d’enrichir les recherches et nourrir la réflexion de tous. Mais aussi de clarifier les buts et moyens mis en œuvre par JWL. »

Deux pôles, deux initiatives, sept doctorants

Il y avait ainsi plusieurs bonnes raisons de regrouper les doctorants à Genève:  comprendre le modèle JWL comme exemple de fonctionnement académique, financier, organisationnel, notamment; permettre à d’anciens étudiants issus des différentes régions du monde de renforcer leurs connaissances et ainsi leur pouvoir d’action notamment pour la paix.

Alors qui sont-elles/ils?

D’origine allemande, Anna Mayr travaille pour l’agence qui gère la plateforme des cours en ligne de JWL. En collaboration avec les professeurs qui élaborent et proposent les formations, elle se concentre spécifiquement sur leur traduction en outils numériques efficientes pour toutes les cultures auxquelles JWL s’adresse. Son doctorat porte notamment sur la pédagogie interculturelle, ainsi que sur les outils développés pour l’apprentissage hybride.
Magdalena Nauderer gère les programmes de formation en Irak. Elle est la directrice nationale de JWL en Allemagne, gère l’administration et la recherche de fonds depuis Munich. Licenciée de l’École supérieure de philosophie de Munich (Hochschule für Philosophie), elle vit aujourd’hui entre l’Irak et l’Allemagne. Son doctorat portera sur la notion d’identité et la manière dont elle interfère ou enrichit les cursus de formation supérieure proposée par JWL, ou comment préserver les différences culturelles tout en favorisant une réflexion et un échange constructif par la création d’une communauté d’apprenants.
Chef des opérations et des finances, PDG de JWL aux Etats-Unis, Armando Borja gère le développement de projets académiques avec les universités, prioritairement en Amérique latine. Son doctorat s’attache à définir l’identité de la mission des universités catholiques dont JWL.
Dennis Momanyi coordonne les activités de JWL au sein du camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya. Il mène son doctorat à l’Université de Nairobi qui porte sur l’accès à l’éducation supérieur pour les étudiant·e·s dans les camps de réfugiés kenyans. Il se penche plus spécifiquement sur l’accès à l’éducation des femmes par les programmes de JWL: quels sont les facteurs à succès et les causes des échecs, etc.
Réfugiés au Malawi, Desire Patience est depuis 2018 le facilitateur d'apprentissage de Jesuit Worldwide Learning après avoir été l’un de ses étudiants. Son doctorat portera sur l’éducation en situation d’urgence.
Était également présent le jésuite Orville de Silva sj qui débutera son postgrade prochainement.
Quant à Mélodie Honen-Delmar, son doctorat en cours depuis septembre 2023 s’articule autour du rôle de l’éducation supérieure et l’impact des programmes hybride en situation d’urgence à travers l’expériences des étudiants de JWL. «Il nous semblait logique, puisque chacun·e d’entre nous menait des recherches en lien avec JWL, de nous regrouper pour échanger.» Elle poursuit: «Modéliser le savoir-faire de JWL en matière de formation supérieure hybride et exportable dans les régions les plus défavorisées et marginalisées du monde aura un fort impact sur le développement futur de l’œuvre».

La réunion de travail de ce mois de juin à Genève ne devrait pas être la dernière.

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