Les jésuites et toutes celles et ceux qui ont travaillé pour la revue choisir ces dernières années se sont réunis une dernière fois vendredi 20 janvier à Carouge/Genève. «Nous ne sommes pas là pour célébrer un enterrement. Et nous n’allons pas ici refaire l’histoire», s’est exclamé le directeur de la revue, le Père Pierre Emonet sj. «Nous sommes réunis pour célébrer des années d’échanges et d’amitié.» Il poursuit: «Choisir subit le même sort que de nombreuses revues culturelles d’intérêt général. Les habitudes et les besoins ont changé, la notion même de culture a évolué, l’information et la technique ont repoussé la réflexion et la littérature dans les marges.» L’avenir reste ouvert et les jésuites vont continuer à s’engager dans leur mission d’information et de partage de réflexions, autrement. Il a rappelé que «choisir ne disparaît pas complètement du paysage médiatique en Suisse. L’intégrale des 705 numéros s’en va à la Bibliothèque Nationale, où, à partir de 2030, ils seront numérisés et intégrés au catalogue public de la Bibliothèque Nationale (BNS). Ces revues resteront les témoins d’une époque révolue, et un éloquent indice de l’apostolat des jésuites en Suisse romande.»
Signes avant-coureurs à discerner
Peut-on craindre que la disparition de choisir ne signe l’effacement d’une présence apostolique communautaire des jésuites dans ce pays? «Ce serait oublier que, comme les Exercices spirituels nous l’ont appris, la vie est toujours en avant, prometteuse de nouveauté pour peu que l’on s’efforce d’en discerner les signes avant-coureurs. Et il y en a!» Il a notamment salué la présence à Genève de JWL-Jesuit Worldwide Learning qui permet à des milliers d’étudiants dansle monde de bénéficier d’un enseignement organisé et dispensé depuis les bureaux du 18 Jacques-Dalphin.
Pierre Emonet a remercié celles et ceux qui ont cru à cette belle aventure, notamment la rédactrice en chef Lucienne Bittar, la journaliste Céline Fossati, le documentaliste Stjepan Kusar et la collaboratrice de l’administration Geneviève Rosset-Joye. Tous les jésuites romands avaient tenus à être présents, démontrant –s’il en était besoin–, la place que la revue choisir tenait au sein de la Communauté et de la Compagnie de Jésus en Suisse. Un livret contenant les messages d’auteur(e)s, de lectrices et de lecteurs touchés par la fin de choisir leur a été distribués. Présents également, les imprimeurs fidèles de la revue, la famille Fiorina, avaient fait le déplacement de Sion, en Valais, avec d’impressionnantes boîtes de chocolats customisés : Qui osera croquer la première ou le premier dans le logo choisir cacaoté?