• Arrière de la cathédrale Saint-Pierre dans la vieille ville de Genève © Pascal Deloche/Godong
  • Prière de Jean Calvin par Ferdinand Hodler, vers 1882 @ Wikimedia Commons
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Historique: une messe sera célébrée à la cathédrale de Genève

Le samedi 5 mars prochain, une messe sera célébrée à la cathédrale Saint-Pierre de Genève, la première depuis la Réforme. L’événement, repoussé plusieurs fois pour cause de pandémie, et donc très attendu. «C’est une joie pour nous d’enfin honorer l’invitation lancée il y a deux ans à la communauté catholique et c’est une grâce de pouvoir enfin vivre ce temps important pour la fraternité entre nos communautés», affirme la paroisse protestante dans un communiqué. Catholiques et protestants «vivent depuis longtemps des échanges dans les paroisses pour des célébrations partagées dans les différents lieux de culte du canton de Genève. L’invitation de la communauté protestante de Saint-Pierre à la communauté catholique romaine s’inscrit dans ce cheminement œcuménique».

Cet événement historique vallait bien un retour sur Histoire avec l’historien Jean-Blaise Fellay sj:

La cathédrale de Genève est étroitement liée à l’histoire de la Cité. Quelques décennies après la reconnaissance du christianisme par l’empereur Constantin en 313, une cathédrale et un baptistère apparaissent sur le haut de la ville de Genève. À la fin du siècle, une deuxième cathédrale et une troisième église viennent compléter le site épiscopal. Il s’agit en effet de diriger un vaste diocèse comportant le Genevois, les deux Savoies et une partie de l’Ain. Il faut également convertir les Burgondes, qui s’installent dans la Sapaudia et dont Lyon et Genève sont les villes principales.

Les Burgondes étaient chrétiens mais ariens, hérésie condamnée par le Concile de Nicée. La cathédrale sud, qui comportait une chaire mais pas d’autel, était vouée à la prédication et à l’enseignement. Il fallait passer ensuite par le baptistère, pour accéder à la cathédrale nord où se déroulait pour les catéchumènes la première eucharistie.

En ces temps où le pouvoir impérial romain s’écroulait, l’évêque, chef de la communauté chrétienne, jouait de plus en plus un rôle de substitution.
 

Auteur:

Né en 1941, entré chez les jésuites en 1961, spécialiste de l’Histoire de l’Église, était engagé comme directeur spirituel au Séminaire diocésain du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg et au Séminaire diocésain de Sion. Le Père Fellay a été rédacteur en chef de la revue culturelle choisir, directeur du centre interdiocésain à Fribourg, professeur à l'Institut Philanthropos et responsable du programme de formation du domaine de Notre-Dame de la Route à Villars-sur-Glâne.

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