Le premier Eco Summer Camp for Young Adults, qui s’est tenu à la Lassalle-Haus Bad Schönbrunn dans le canton de Zoug fin août, a offert aux jeunes adultes de moins de 35 ans une occasion unique d'engager une conversation avec des experts internationaux reconnus en matière de transformation écologique.
Certes, nous sommes tous confrontés au déclin de la biodiversité et de notre environnement. Certes, nous devons tous agir pour la sauvegarde de notre maison commune. Bien sûr, cela commence par une prise de conscience individuelle et une modification de notre mode de vie. «Mais si on part désuni, on arrivera nulle part», assure Valerio Ciriello sj, l’un des initiateurs du Camp écologique pour jeunes adultes 2021 qui s’est tenu en Suisse, au centre spirituel jésuite de la Lassalle-Haus Bad Schönbrunn. Aumônier à l’Université de Lucerne, Valerio Ciriello sj s’engage depuis quelques années déjà en faveur d’une transition écologique pour les générations futures.
Instigué par le Lassalle-Institut et co-organisé par Action de Carême, la ZHAW (la Haute école spécialisée en sciences appliquées de l’Université de Zurich) et le Centre pour le développement et l'environnement (CDE) de l’Université de Berne, le premier Eco Summer Camp a rassemblé une cinquantaine d'adultes de 18 à 35 ans d’une douzaine de nationalités. Un groupe d’étudiants et de jeunes professionnels venus de toute l’Europe, aux profils très divers (de l’ingénieur ou l'économiste en passant par l’avocat et le médecin) tous préoccupés par la dégradation de notre environnement. Si le camp s’est déroulé dans le centre jésuite de Lassalle-Haus Bad Schönbrunn, il n’était pas réservé aux seuls chrétiens, mais ouvert à toutes les confessions et origines socio-culturelles.
Pourquoi avoir ciblé les jeunes adultes? «Si nous sommes tous concernés par la dégradation de notre environnement, ce sont les jeunes actifs qui seront aux prises avec les conséquences de nos actes passés et présents», commente Valerio Ciriello sj. Dit crument, ce n’est pas l’entrepreneur de 50 ans ou le jeune retraité d’aujourd’hui qui payera le prix fort de décennies de déni et d’inaction!
L’interconnexion, le maître mot
Il n’y a pas de solution sans union. C’est peu de le dire, mais c’est sûr. Là où il y a confrontation ou polarisation des positions, là où la politique et l’économie frissonnent et rechignent à faire le premier pas, l’individu a toute liberté d’agir. «Les citoyens n’ont pas à faire face à des échéances électorales ou des tractations intergouvernementales. Ils peuvent ainsi initier des transitions librement. Et en matière d’écologie, cela prend tout son sens», note Valerio Ciriello.
Quand on parle écologie, le risque est que l’on n’évoque que les études et les chiffres sans atteindre la dimension émotionnelle des choses et que cela favorise d’autant la polarisation entre ceux qui plaident pour une transition écologique exigeante et ceux qui n’en veulent pas. «Or, si l’on reste sur une confrontation frontale, on n’avance pas. Mais si on se rend compte au plus profond de notre cœur que nous sommes tous interconnectés, peu importe d’où l’on vient, on pourra faire corps et déplacer des montagnes». Autrement dit, ce camp a permis à ses participants de se connecter à une dimension universelle créatrice d’un monde plus fraternel et à même d’initier des changements.
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